
Les déclarations de M. Masad Boulos, conseiller de l’ancien président américain Donald Trump pour les affaires africaines et du Moyen-Orient, ont ravivé les spéculations autour d’une possible médiation américaine entre le Maroc et l’Algérie, dans le but de mettre fin au long différend autour du Sahara marocain.
Dans une interview accordée à la chaîne « Al Arabiya », Boulos a souligné que ce conflit régional « approche de sa cinquantième année », mettant en lumière sa durée exceptionnelle et suggérant une volonté américaine d’y trouver une issue dans les mois à venir.
Il a affirmé que parmi les objectifs de l’implication américaine dans ce dossier figure le « rétablissement de relations normales entre l’Algérie et le Maroc », ce qui soulève des interrogations sur une éventuelle demande algérienne – explicite ou implicite – d’une médiation, notamment à la lumière d’une rencontre confidentielle ayant eu lieu à Doha, en décembre dernier, entre le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, et Masad Boulos, selon plusieurs sources médiatiques.
Des observateurs estiment que ce changement intervient dans un contexte de pressions internationales croissantes sur l’Algérie, en particulier après les déclarations du secrétaire d’État américain actuel, Marco Rubio, qui a réaffirmé le soutien des États-Unis à la proposition marocaine d’autonomie. L’ONU a également demandé d’examiner en détail les modalités de cette solution, y compris le retour des habitants des camps de Tindouf.
Si une médiation américaine venait à se confirmer, plusieurs questions demeurent : quelles conditions le Maroc imposerait-il ? Quelles seraient les demandes de l’Algérie ? Autant d’interrogations alors que le dossier du Sahara marocain semble entrer dans sa phase finale, laquelle pourrait aussi rouvrir d’autres dossiers sensibles, tels que la délimitation des frontières, l’accord sur le gisement de fer de Gara Djebilet, et les engagements bilatéraux entre Rabat et Alger.