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Fuite de données du CNSS : des salaires dérisoires et des pratiques frauduleuses révélées dans de grandes entreprises à Tanger

Une récente fuite de données issues de la base du CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale) a levé le voile sur des pratiques préoccupantes au sein de plusieurs grandes entreprises basées à Tanger, révélant des cas de sous-déclaration des salaires, de non-respect des obligations sociales, et d’inégalités salariales frappantes entre employés.

Selon les données divulguées, plusieurs entreprises opérant dans les secteurs de l’industrie, des services et du transport déclarent des salaires bien inférieurs au SMIG, ou adoptent un système de double paie, où une petite partie est déclarée officiellement tandis que le reste est versé en espèces, à l’écart de tout contrôle fiscal ou social.

La fuite révèle également des écarts salariaux alarmants entre employés d’une même entreprise, certains percevant moins de 2000 dirhams tandis que d’autres bénéficient de salaires très élevés sans justification claire. Cette absence d’équité salariale risque, selon les observateurs, de provoquer des tensions internes et de nuire à la cohésion sociale au sein des structures concernées.

Par ailleurs, de nombreux travailleurs saisonniers et temporaires ne sont pas régulièrement déclarés, même dans des entreprises jouissant de solides ressources financières et d’importants investissements. Ce phénomène prive une large frange de la population active de leurs droits à la retraite, à la couverture médicale et aux prestations familiales.

Alors que le CNSS n’a pas encore publié de communiqué officiel concernant l’ampleur du piratage ni la nature exacte des données compromises, plusieurs organisations de défense des droits sociaux appellent à l’ouverture immédiate d’une enquête nationale transparente, à l’audit approfondi des entreprises concernées, et à l’application de sanctions dissuasives à l’encontre des fraudeurs.

Des syndicalistes à Tanger ont réagi en affirmant que “ces révélations ne font que confirmer une réalité vécue au quotidien par les travailleurs”, soulignant la nécessité de renforcer les contrôles et de mettre fin à la tolérance excessive envers les entreprises fautives.

Cette affaire intervient dans un contexte de débat national sur la crédibilité du système de protection sociale au Maroc, alors que le pays s’apprête à étendre sa couverture à de nouvelles catégories professionnelles d’ici 2026.

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