
La Cour d’appel de Casablanca a connu ce vendredi de nouveaux rebondissements dans le dossier très médiatisé dit de “l’Escobar du Sahara”, impliquant plusieurs personnalités, dont Saïd Naciri, ancien président du Wydad Athletic Club.
Devant la chambre criminelle, Naciri a nié l’ensemble des accusations portées contre lui, apportant une version détaillée des faits, notamment autour de la villa située à Californie que le trafiquant de drogue international, El Haj Ahmed Ben Brahim, prétend posséder.
Naciri a affirmé que la villa a été acquise en 2017 par une société qu’il détient avec son fils, pour un montant de 20 millions de dirhams, via une transaction finalisée en 2019 à travers une société immobilière créée à cet effet.
Concernant les allégations selon lesquelles il aurait vendu une villa appartenant à l’épouse d’Abdennabi Bioui, ancien président de la région de l’Oriental, en utilisant une procuration falsifiée, Naciri a rejeté tout lien avec cette opération, expliquant que la transaction s’est faite entre Bioui et un certain Belkacem Belmir, sans qu’il en soit informé.
Il a qualifié les accusations de “complot” et a appelé à une enquête approfondie sur les documents contestés, notamment ceux relatifs au raccordement de la villa à l’eau et à l’électricité, assurant que ces démarches avaient été entreprises avec l’accord du propriétaire précédent, Belmir, ce qu’il a lui-même confirmé devant la cour.
Naciri a également nié toute relation personnelle avec une certaine Dalila, également poursuivie dans le dossier, précisant qu’elle travaille en tant que styliste et qu’ils n’entretiennent qu’une relation professionnelle.
Au sujet de la chanteuse Latifa Raafat et du trafiquant surnommé “Al-Mali”, Naciri a indiqué que leur première rencontre a eu lieu lors du Festival des Oasis à Zagora sous le haut patronage royal, ajoutant que leur connaissance remonte à une médiation d’un journaliste nommé Oussama. Il a affirmé que la chanteuse a refusé de rencontrer “Al-Mali” dans une suite privée, déclarant : « Je suis une célébrité, s’il veut me voir, qu’il vienne à la villa », ce qui a fini par se produire.
L’affaire reste en cours d’instruction, et l’opinion publique attend avec intérêt les développements à venir dans cette affaire aux multiples ramifications.