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Province de Tétouan: Opération de réintroduction du cerf de Berbérie dans l’enclos de Bouhachem

Les équipes de la direction régionale des Eaux et forêts et des services centraux du département des Eaux et forêts ont procédé, la semaine dernière, à une opération de réintroduction du cerf de Berbérie dans le Rif occidental au sein de la réserve de Bouhachem, relevant de la province de Tétouan.

« Un total de 27 cerfs de Berbérie (4 mâles, 20 femelles et 3 jeunes) originaires de la réserve de Kissarit au moyen Atlas ont été relâchés, le 17 décembre, au sein d’un enclos d’acclimatation à Bouhachem », a déclaré à la MAP, le directeur régional des Eaux et forêts et de la lutte contre la désertification (DREFLCD) du Rif, Said Benjira, relevant qu’ils constitueront le premier noyau d’un large programme de réintroduction du cerf de Berbérie dans la nature au niveau de la région du Nord.

Cette opération s’inscrit dans le cadre de la déclinaison de la stratégie « Forêt du Maroc 2020-2030 » au niveau de la zone d’action de la direction régionale des Eaux et forêts du Rif, notamment en matière de conservation de la biodiversité et de valorisation des espaces forestiers, a souligné M. Benjira, notant que cette initiative sera accompagnée d’un suivi rapproché des comportements des animaux dans leur milieu naturel.

Le responsable a, à cet égard, assuré que cette action, en plus de sa valeur ajoutée pour la biodiversité et la conservation de la faune, aura un impact très positif sur la valorisation des écosystèmes forestiers et le développement de l’écotourisme au niveau des massifs forestiers de Bouhachem.

« Le massif de Bouhachem, d’une superficie d’environ 8.000 Ha, constitue une zone très favorable pour la réintroduction de cette espèce emblématique », a-t-il précisé, notant que ce massif est d’une vocation forestière par excellence et jouit d’une diversité et richesse écologique très importante.

On y trouve des espèces forestières remarquables, à savoir le chêne liège, le chêne zeen, le cèdre et le pin maritime, qui abritent une richesse faunistique très importante, notamment le singe magot et la loutre, en plus des paysages et potentialités hydriques offertes comme les cours d’eau et les étangs et tourbières.

Il est à rappeler que le cerf de Berbérie, le seul représentant des cerfs en Afrique, a disparu du Maroc au 19ème siècle puis a été réintroduit dans le parc national de Tazekka (nord du Moyen Atlas) et la réserve de Kissarit (Azrou) en semi-captivité pendant les années 1990.

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