L’Agence Nationale de Réglementation des Activités relatives au Cannabis (ANRAC) et l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (IAV) ont signé, le vendredi 19 décembre 2025 à Rabat, une convention-cadre portant sur le lancement d’un programme de recherche scientifique innovant visant l’utilisation de la molécule de cannabis (CBD) comme alternative aux antibiotiques promoteurs de croissance (APC) dans le secteur de l’élevage avicole.
Ce programme de recherche, d’une durée de dix mois, a pour objectif de développer une formulation alimentaire innovante destinée à l’aviculture, à base de CBD, et adaptée à une utilisation industrielle, conformément aux protocoles scientifiques et aux normes en vigueur.

Le département de médecine vétérinaire de l’IAV Hassan II assurera la conduite scientifique de ce projet, qui s’inscrit dans la dynamique internationale visant à réduire le recours aux antibiotiques dans la production animale. Les travaux porteront principalement sur l’étude des effets du CBD sur les poulets de chair, notamment en matière de santé intestinale, de renforcement du système immunitaire et d’amélioration des performances des chaînes de production.
À l’issue du programme, l’équipe de recherche ambitionne de fournir des données scientifiques précises susceptibles d’appuyer l’adoption du CBD en tant qu’alternative efficace et sûre aux antibiotiques promoteurs de croissance, contribuant ainsi à l’augmentation de la productivité et à l’amélioration de la qualité sanitaire de l’élevage avicole.

L’étude intègre également une dimension économique, à travers l’évaluation du coût du remplacement des antibiotiques par le CBD, ainsi que l’analyse de l’impact de ce changement sur l’efficacité alimentaire et les coûts de production, afin de déterminer la viabilité économique de cette nouvelle approche.
Ce programme de recherche devrait aboutir à l’élaboration de protocoles clairs et encadrés pour l’intégration du CBD dans les aliments destinés aux animaux, constituant une étape essentielle vers la réglementation et la sécurisation de cet usage à l’avenir, en cohérence avec les objectifs de sécurité sanitaire et de développement durable du secteur.










