L’affaire impliquant un investisseur marocain résidant à l’étranger, revenu à Tanger pour lancer un projet professionnel, connaît de nouveaux développements après l’apparition d’un soupçon de falsification d’un document bancaire qui lui aurait été attribué. Le document comporte une signature qu’il nie formellement, ainsi que le numéro de téléphone et l’adresse e-mail personnels de son associé, un expert-comptable.
Selon les informations disponibles, l’affaire remonte à un litige commercial entre l’investisseur et son associé, lequel exerce en tant qu’expert-comptable et membre de l’Ordre des experts-comptables de la région Tanger–Tétouan–Al Hoceima. Le litige porte sur des accusations de abus de confiance, détournement de fonds et utilisation de documents falsifiés.
Transferts financiers sans justification légale
Les données préliminaires indiquent que plusieurs transferts financiers ont été effectués à partir du compte bancaire de l’entreprise vers des comptes personnels appartenant à l’associé et à des membres de sa famille, sans contrats, factures ni mandats signés par le gérant légal de la société.
Un autre élément relevé concerne l’achat d’une moto de grande valeur avec des fonds appartenant à l’entreprise, puis enregistrée au nom personnel de l’associé, ce que l’investisseur considère comme un indice clair d’utilisation de biens de la société à des fins privées.
Prise de contrôle du compte bancaire de la société
Les mêmes sources indiquent que l’associé mis en cause a relié l’application bancaire de l’entreprise à son téléphone, son numéro et son e-mail, ce qui lui a permis d’effectuer des transferts sans en informer le gérant légal. Le plaignant estime qu’il s’agit d’une prise de contrôle illégale des outils de gestion de la société.
Soupçon de falsification de deux assemblées générales
Par ailleurs, le plaignant affirme que son associé a tenu deux assemblées générales à son insu, en rédigeant des procès-verbaux portant une signature qui lui serait attribuée, alors que les registres officiels de passage aux frontières confirment qu’il se trouvait hors du territoire national durant ces dates.
Saisine d’institutions centrales
Face à ces développements, l’investisseur a adressé des correspondances à plusieurs institutions centrales, notamment :
le Cabinet Royal
l’Institution du Médiateur du Royaume
le ministère de l’Intérieur
le ministère de la Justice
la Direction générale de la Sûreté nationale
le ministère des Affaires étrangères
et d’autres organismes nationaux, afin de solliciter une intervention garantissant le déroulement correct de la procédure et une protection juridique adéquate.
Suivi et intérêt croissant
Le dossier suscite un intérêt particulier, puisqu’il concerne un investissement réalisé par un membre de la diaspora marocaine, avec des implications potentielles sur la confiance des Marocains du monde dans le climat des affaires au Maroc.
Des sources proches du dossier indiquent que de nouveaux éléments pourraient émerger dans les prochains jours, dans l’attente de la décision des autorités judiciaires compétentes concernant les accusations portées contre l’associé.










