La proposition d’autonomie marocaine, présentée par le Maroc aux Nations Unies en 2007, est considérée comme l’une des initiatives politiques les plus importantes et les plus soutenues au niveau international au cours des deux dernières décennies.
Elle constitue une solution réaliste, durable et équitable pour mettre fin au différend régional autour du Sahara marocain.
Mais qu’est-ce que l’autonomie exactement ? En quoi diffère-t-elle de la sécession ? Et pourquoi bénéficie-t-elle d’un appui croissant du Conseil de sécurité et de la communauté internationale ?
Le concept d’autonomie en droit international
L’autonomie est un système politique et administratif avancé qui permet à la population d’une région donnée de gérer librement ses affaires locales, tout en restant dans le cadre de l’unité nationale et de la souveraineté de l’État.
Il s’agit d’une forme de décentralisation élargie, reconnue par le droit international, qui accorde aux habitants des compétences étendues dans des domaines tels que l’éducation, la santé, le développement économique, la culture et l’environnement, tandis que l’État central conserve ses prérogatives régaliennes : défense, sécurité, politique étrangère, monnaie et drapeau national.
L’autonomie marocaine : contenu de l’initiative
La proposition marocaine d’autonomie prévoit la création d’institutions exécutives, législatives et judiciaires dans la région du Sahara, élues démocratiquement par la population locale, et exerçant leurs pouvoirs librement dans le cadre de la Constitution du Royaume du Maroc.
Le Parlement régional : doté de compétences législatives sur les affaires locales ;
Le gouvernement local : dirigé par un président élu issu de la majorité régionale ;
L’autorité judiciaire : compétente pour les affaires civiles et administratives locales ;
La représentation extérieure : les représentants de la région peuvent participer aux délégations nationales auprès des organisations internationales et régionales lorsqu’il s’agit de questions les concernant.
L’initiative précise que toutes ces institutions fonctionneront sous l’autorité du Royaume du Maroc, dans le respect de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale.
Un soutien international croissant
Les Nations Unies ont salué à plusieurs reprises le caractère « sérieux, crédible et réaliste » de l’initiative marocaine, la considérant comme la base la plus viable pour un règlement politique durable.
De grandes puissances comme les États-Unis, la France, l’Espagne, l’Allemagne et le Portugal ont exprimé leur soutien clair et constant à la proposition marocaine, la qualifiant de modèle de règlement pacifique conforme au droit international.
Dans sa résolution d’octobre 2025, le Conseil de sécurité des Nations Unies a réaffirmé que l’autonomie sous souveraineté marocaine constitue « la seule solution réaliste » à un différend vieux de plus d’un demi-siècle.
L’autonomie : un projet de réconciliation et de développement
La proposition marocaine ne se limite pas à un aspect politique : elle est aussi un projet de réconciliation et de développement humain.
Elle vise à impliquer les habitants des provinces du Sud dans la prise de décision locale et à leur permettre de bénéficier pleinement des ressources de leur région.
Ce modèle ouvre également la voie au retour des Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf, afin qu’ils contribuent à bâtir un avenir commun fondé sur l’unité, la démocratie et la justice sociale.
L’autonomie telle que proposée par le Maroc n’est pas une concession de souveraineté, mais plutôt une expression moderne et avancée d’un État unifié et démocratique, respectueux des spécificités régionales et soucieux d’associer tous ses citoyens à la gouvernance locale.
C’est la voie vers une solution pacifique et définitive, qui rattache durablement les provinces du Sud à leur patrie dans un cadre de dignité, de participation et de développement.








