Un collectif de jeunes Marocains appartenant à la “Génération Z” a publié, le lundi 7 octobre 2025, un communiqué annonçant la perte totale de confiance envers le gouvernement actuel, qu’ils accusent d’« avoir échoué à tenir ses promesses sociales et économiques ». Ils appellent à sa démission immédiate et à l’ouverture d’un dialogue national sur les priorités de la réforme.
Selon le communiqué, ces jeunes, qui ont participé à des manifestations pacifiques dans plusieurs villes marocaines depuis la fin septembre, affirment que leur mouvement reste responsable et citoyen, et vise à promouvoir des réformes profondes garantissant la dignité et la justice sociale.
Les signataires annoncent également une suspension temporaire des manifestations pendant deux jours, afin de “restructurer le mouvement, évaluer la situation et préparer une nouvelle phase de mobilisation”, avant d’organiser de grandes marches pacifiques dans les principales villes du pays. Ils précisent que cette pause “n’est pas un recul, mais une étape tactique pour renforcer la coordination et élargir la participation populaire”.
Le communiqué souligne que le manque de dialogue entre le gouvernement et la société a accentué les tensions, accusant l’exécutif d’avoir “fermé les canaux de communication et préféré la justification plutôt que l’écoute”.
Les jeunes affirment leur adhésion à la vision réformatrice de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, rappelant son discours de 2019 sur le nouveau modèle de développement, et appellent à sa mise en œuvre effective à travers l’implication du jeune citoyen et de la société civile dans la conception des politiques publiques.
Le document énumère plusieurs revendications prioritaires, notamment :
1. Une réforme globale du système éducatif, garantissant un enseignement gratuit, équitable et de qualité.
2. Le renforcement du secteur de la santé, avec un budget adéquat et des infrastructures modernes.
3. Une réforme du système judiciaire pour assurer l’égalité devant la loi et lutter contre la corruption.
4. La lutte contre l’économie de rente et la promotion de la bonne gouvernance.
5. Une répartition équitable des ressources et des investissements entre les régions.
6. L’intégration des jeunes dans la prise de décision et l’accès des compétences émergentes aux postes de responsabilité politique et administrative.
Le communiqué conclut en affirmant que leur voix “n’est pas un cri de colère passager, mais un appel patriotique sincère pour restaurer la confiance entre l’État et les citoyens”, tout en annonçant que la prochaine phase sera marquée par des actions pacifiques plus organisées et plus influentes, témoignant d’« une conscience civique grandissante et d’une volonté de réforme dans le cadre de la légalité et de la responsabilité ».