Ces dernières semaines, un nouveau profil de jeunes contestataires a émergé au Maroc : la « Génération Z » (Gen Z), née entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, connue pour son lien étroit avec le numérique et les réseaux sociaux.
Cette génération ne s’est pas limitée à s’exprimer derrière les écrans, mais est descendue dans la rue pour organiser des manifestations dans des grandes villes comme Tanger, Rabat et Casablanca, brandissant des slogans appelant à une réforme globale des secteurs de la santé et de l’éducation, à la lutte contre la corruption et à la justice sociale.
Certains de ces jeunes ont choisi de se regrouper virtuellement sous le nom de « Gen Z 212 », en lançant des appels à la mobilisation via les plateformes numériques, avant de tenter de les concrétiser sur le terrain. À Rabat, les autorités locales ont interdit un sit-in organisé par le groupe, sous une présence sécuritaire renforcée, ce qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.
Des observateurs estiment que l’émergence de la Génération Z illustre un changement dans les modes de mobilisation au Maroc, puisque ces jeunes combinent activisme numérique et protestation pacifique, dans un contexte marqué par un sentiment croissant de marginalisation et par l’absence de réponses aux attentes d’une large frange de la jeunesse.