L’ancien ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, a commenté les protestations qui secouent le secteur de la santé dans différentes régions du Royaume, estimant qu’elles reflètent clairement les « dysfonctionnements graves » dont souffre le système national de santé, malgré les efforts entrepris pour le réformer.
Ramid a affirmé que cette crise nécessite une réforme profonde et globale, loin des approches superficielles ou partielles qu’il a qualifiées de « bricolage ». Il a insisté sur la nécessité de définir des objectifs précis, de mobiliser les ressources nécessaires et d’instaurer des contrats entre l’administration centrale, les instances régionales et les établissements hospitaliers afin d’assurer le suivi et la reddition des comptes.
L’ancien ministre a rappelé l’expérience du ministère de la Justice et des Libertés durant la période 2012-2016, où un système de classification des tribunaux avait été mis en place selon des listes codifiées par couleurs, estimant qu’une approche similaire pourrait contribuer à évaluer la performance des hôpitaux publics et à corriger leurs dysfonctionnements.
Il a également appelé à améliorer les infrastructures, à fournir un nombre suffisant de médecins et de personnels paramédicaux, à doter les établissements des équipements et des moyens pharmaceutiques nécessaires, tout en motivant les professionnels par des incitations matérielles et morales en contrepartie de leur engagement dans le secteur public.
En conclusion, Ramid a souligné que le Maroc d’aujourd’hui et de demain a besoin « d’hommes et de femmes porteurs d’une vision réformatrice et d’une volonté forte », plutôt que de « responsables égarés dont la seule préoccupation est de porter le titre de ministre ».