Le tribunal de première instance de Tanger a condamné deux ressortissants français impliqués dans une affaire de falsification de documents fonciers liés à la célèbre “Villa Joséphine”, l’un des sites touristiques emblématiques de la ville. Les deux prévenus ont écopé de dix ans de prison ferme au total, soit cinq ans chacun, assortis d’une amende de 5000 dirhams par personne, ainsi que la prise en charge solidaire des frais de justice.
Il s’agit des dénommés “Jean B.” et “Laura V.”, poursuivis pour falsification et usage de faux, escroquerie et complicité, dans le cadre d’une tentative d’appropriation illégale du bien immobilier à l’aide de documents falsifiés, ainsi que d’abus envers d’autres parties en prétendant être les propriétaires légitimes.
Selon le jugement, le tribunal a ordonné la destruction des documents falsifiés et l’annulation de toutes les procédures qui en découlent. Il a également maintenu le mandat d’arrêt contre “Jean B.”, toujours en fuite, et confirmé les mesures de contrôle judiciaire à l’encontre de “Laura V.”, notamment la confiscation de son passeport et l’interdiction de quitter le territoire national.
L’affaire remonte à une plainte déposée à la mi-2024 par la société gestionnaire de la Villa Joséphine, dénonçant une tentative d’appropriation du bien immobilier par des moyens frauduleux. Le tribunal a adopté une position ferme, soulignant la gravité des faits impliquant un patrimoine de valeur historique et touristique.
Sur le plan civil, le tribunal a octroyé à la société propriétaire un dirham symbolique de dommages-intérêts, en reconnaissance du préjudice morale.