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La Cour d’appel rend son verdict dans l’affaire du président du Conseil de la préfecture de Tanger-Asilah et d’autres accusés… Les prévenus annoncent leur intention de faire appel et réaffirment leur innocence

La Cour d’appel chargée des crimes financiers à Rabat a rendu son verdict dans une affaire qui a suscité un vif intérêt de l’opinion publique locale, impliquant le président du Conseil de la préfecture de Tanger-Asilah, Mohammed El Hamidi, membre du Parti Authenticité et Modernité, ainsi que plusieurs autres accusés.

Cette affaire, qui a déclenché de nombreuses réactions, porte sur la gestion financière durant la présidence d’El Hamidi à la Chambre de l’artisanat de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Dans son jugement, la Cour a acquitté Mohammed Azibou Mekraai, Thuraya Baroudi et Mohammed Dadoun des charges retenues contre eux. En revanche, Mohammed El Hamidi a été condamné à deux ans de prison, dont une année ferme et une autre avec sursis, ainsi qu’à une amende de 20 000 dirhams.

Ahmed Douibi, Abdelaziz Akhrif et Abdellah Touil ont également été condamnés à une année de prison avec sursis et à une amende de 5 000 dirhams chacun.

Sur le plan civil, la Cour a jugé qu’elle n’était pas compétente pour examiner les demandes civiles déposées contre Thuraya Baroudi, Mohammed Azibou Mekraai et Mohammed Dadoun. De plus, elle a rejeté les demandes civiles formulées par Abdessalam Benjdid, que ce soit en son nom personnel ou au nom de la coopérative de l’artisanat en bijouterie, tout en le condamnant aux frais de justice.

Mohammed El Hamidi, ancien président de la Chambre de l’artisanat de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ainsi que les autres accusés, ont affirmé, dans des déclarations à la presse et devant le tribunal, qu’ils feraient appel de ce jugement, réaffirmant leur innocence face aux accusations portées contre eux.

El Hamidi a déclaré que “les accusations portées contre lui, actuellement examinées par la Cour d’appel de Rabat – section des crimes financiers – avaient déjà fait l’objet d’une enquête par le ministère des Finances, suite à une plainte d’Abdessalam Benjdid. Ce dernier avait saisi le ministère des Finances au sujet des mêmes accusations. Les services du ministère avaient alors mené une enquête qui l’avait totalement innocenté de ces accusations. Je dispose, dit El Hamidi, d’une lettre officielle du ministère des Finances à ce sujet.”

El Hamidi a également affirmé qu’il avait confiance en la justice, qu’il était innocent de toutes les charges retenues contre lui et qu’il n’avait jamais dilapidé un seul centime des fonds de la Chambre. Il a ajouté qu’il présenterait au tribunal tous les documents et preuves démontrant le caractère infondé des accusations formulées par Abdessalam Benjdid. Selon lui, ce dernier aurait cherché à exploiter sa position à la Chambre pour s’approprier des équipements de bijouterie offerts par la municipalité de Mijas, en Espagne, dans le cadre d’un partenariat. En 2008, Abdessalam Benjdid, alors président de la coopérative de bijouterie, aurait signé un contrat illégal avec son frère, président de la Chambre, pour s’approprier ces équipements d’une valeur de plus de 100 000 euros. Lorsqu’El Hamidi a été élu président de la Chambre en 2009, il a, avec les membres du Conseil, récupéré ces équipements suite à une décision du Conseil de la Chambre et à un jugement administratif rendu par le tribunal de Rabat.

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