La société APM Terminals au port de Tanger Med 2 connaît une tension accrue entre sa direction et ses employés, en raison des tentatives visant à empêcher les travailleurs de créer un syndicat pour défendre leurs droits. Cette situation découle de l’expérience vécue par l’entreprise à Tanger Med 1, qui semble avoir conduit à une approche différente envers les nouveaux employés.
Conditions de travail et pression croissante
APM Terminals emploie à Tanger Med 2 de jeunes diplômés récemment entrés sur le marché du travail, profitant de leur manque d’expérience. Bien que l’entreprise propose des salaires apparemment attractifs, les conditions de travail difficiles et la pression liée au travail en continu (24 heures sur 24) amènent les employés à réaliser, avec le temps, que les efforts fournis dépassent largement la rémunération perçue.
Le processus de recrutement comprend plusieurs étapes, notamment un entretien où la personnalité des candidats est étudiée. Selon les témoignages de certains employés, les candidats ayant une personnalité forte ou issus de familles influentes sur le plan social ou financier sont souvent écartés. Cette politique viserait à éviter l’embauche de personnes susceptibles de revendiquer leurs droits ou d’encourager la création d’un syndicat.
Retarder la création d’un syndicat
Les employés affirment que l’entreprise s’efforce de retarder autant que possible la création d’un syndicat à Tanger Med 2. L’expérience précédente à Tanger Med 1, où la présence d’un syndicat avait représenté un défi pour la direction, pousse APM Terminals à éviter un scénario similaire. Pour ce faire, elle maintient un effectif limité à environ 520 employés, facilitant le remplacement de tout salarié sans impact significatif sur la productivité globale.
Mécontentement des employés et tensions croissantes
Le mécontentement des employés a augmenté avec l’arrivée de navires transportant des armes au port de Tanger Med 2. Les employés se plaignent de n’avoir aucun mot à dire sur les décisions prises par la direction, et d’être contraints d’exécuter les ordres sans objection. Cette situation a poussé plusieurs travailleurs à chercher des opportunités ailleurs, témoignant d’un mécontentement généralisé. Beaucoup se demandent pourquoi ces navires ne sont pas dirigés vers Tanger Med 1, où un syndicat protège les droits des travailleurs.
Tentatives infructueuses de création d’un syndicat
Certains employés rapportent que des tentatives passées de créer un syndicat ont échoué, les parties impliquées ayant été licenciées moyennant des accords financiers. Ces pratiques mettent en évidence les obstacles majeurs auxquels les travailleurs sont confrontés pour établir une représentation syndicale.
Les travailleurs appellent à une résolution urgente de ces problèmes, notamment en garantissant un environnement de travail respectueux des droits des employés et en autorisant la création d’un syndicat indépendant. Ils demandent également une enquête transparente sur les décisions liées aux navires et aux politiques administratives ayant suscité un large mécontentement.
Conclusion
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les employés de Tanger Med 2 avec APM Terminals. La question reste ouverte : les autorités compétentes prendront-elles des mesures fermes pour garantir les droits des travailleurs ou la direction continuera-t-elle sur la même voie ?