Lors de la réunion hebdomadaire du groupe istiqlalien pour l’unité et l’égalitarisme à la Chambre des représentants, le député Idriss Saour El Mansouri a soulevé la problématique des visas pour les professionnels du transport international et les investisseurs face au consulat français. Le député a dénoncé des retards importants dans le traitement des demandes, en particulier à Tanger, entraînant des perturbations majeures dans les activités économiques et logistiques.
Des retards impactant les activités économiques
M. El Mansouri a expliqué que de nombreux professionnels du transport et investisseurs se heurtent à des obstacles considérables dans le centre de traitement des visas à Tanger, où les dossiers sont souvent renvoyés ou traités avec des délais allant jusqu’à plusieurs semaines, voire des mois. Cette situation perdure depuis la pandémie de Covid-19, qui avait initialement suspendu la délivrance des visas, sans que les choses ne reviennent à la normale.
Il a souligné que ces retards ont un impact direct sur les professionnels du transport international, qui opèrent selon des calendriers précis pour le transport de marchandises et la gestion de leurs flottes. Ces blocages engendrent des pertes financières significatives et perturbent les flux commerciaux tant au niveau national qu’international.
Appel à une intervention gouvernementale urgente
Le député a exhorté le gouvernement marocain, en particulier le ministère des Affaires étrangères, à intervenir rapidement pour coordonner avec les autorités françaises et accélérer le traitement des demandes de visas. Il a également suggéré d’adopter des mesures similaires à celles mises en œuvre par le consulat espagnol, qui traite les demandes en seulement 48 heures, facilitant ainsi la mobilité et renforçant la coopération commerciale.
Conséquences sur l’investissement et la coopération internationale
M. El Mansouri a averti que cette crise ne concerne pas uniquement les professionnels du transport, mais constitue également une menace pour l’investissement au Maroc. Elle pourrait nuire à la confiance entre les investisseurs et les partenaires commerciaux internationaux. Il a insisté sur la nécessité de respecter les engagements internationaux, surtout compte tenu du rôle crucial du transport international dans le soutien à l’économie nationale.
Vers une solution durable
Le député a plaidé pour des solutions durables à cette crise, notamment en simplifiant les procédures et en améliorant les services fournis par le consulat français, afin de répondre à l’augmentation des demandes. Il a également souligné l’importance de garantir le respect des professionnels et des investisseurs marocains tout en leur apportant le soutien nécessaire face aux défis actuels.
Ces revendications s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à améliorer le climat des affaires et à renforcer les relations bilatérales entre le Maroc et la France, avec l’espoir de surmonter cet obstacle qui freine la mobilité des acteurs économiques et le développement des relations commerciales.