Une image virale, extraite du site officiel de l’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE), a déclenché une vague de critiques acerbes. La cause : une référence juridique et institutionnelle mentionnant un « Président de la République » au lieu du contexte constitutionnel marocain, dans un document émanant d’une institution publique censée faire preuve d’une rigueur juridique exemplaire.

Une “faute grave” au sein d’une institution budgétivore
Cette bévue a été qualifiée de “faute professionnelle grave” par de nombreux observateurs, jetant le discrédit sur une institution dont les membres perçoivent des indemnités mensuelles avoisinant les 60 000 dirhams (6 millions de centimes) issus des deniers publics. Le conseil de l’ANRE, qui comprend pourtant des personnalités de premier plan et des cadres de partis politiques, se retrouve aujourd’hui sous le feu des critiques concernant le niveau de gouvernance, de contrôle et de responsabilité interne.
Suppression du contenu et soupçons sur l’Intelligence Artificielle
Selon les informations relayées, le passage controversé a été supprimé du site officiel peu après l’éclatement de l’affaire. Une démarche interprétée comme une tentative d’étouffer le scandale plutôt que d’assumer la responsabilité institutionnelle ou de fournir des clarifications officielles à l’opinion publique.
Des analystes suggèrent que le texte publié aurait pu être copié textuellement ou généré par des outils d’Intelligence Artificielle sans aucune révision humaine ou juridique préalable. Cela expliquerait la confusion flagrante entre le terme « République » et le « Royaume du Maroc » au sein d’un document officiel d’une telle importance.

Crise de gouvernance et responsabilité
Cet incident soulève des interrogations légitimes sur les mécanismes de rédaction et de contrôle interne au sein de l’Autorité. Il met en lumière une contradiction frappante entre le montant des indemnités perçues par les membres de l’institution et la qualité médiocre des outputs institutionnels proposés au public.
L’affaire relance également le débat national sur l’usage non encadré de l’IA dans la production de contenus officiels, tout en soulignant la nécessité pour les institutions publiques de respecter scrupuleusement les références constitutionnelles de l’État.







