Le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations entre le Maroc et les Comores, disputé au Stade Prince Moulay Abdellah, a suscité de nombreuses interrogations autour de la faible affluence constatée, en décalage avec l’importance de l’événement et la ferveur habituelle autour de la sélection nationale.
D’une capacité de 69 500 places, l’enceinte sportive n’a accueilli que 61 180 spectateurs, laissant ainsi 8 320 sièges inoccupés lors d’un rendez-vous pourtant symbolique pour le pays hôte.
Le marché noir des billets pointé du doigt
Cette situation a relancé le débat sur la gestion de la billetterie, notamment face aux nombreuses plaintes de supporters affirmant n’avoir pas pu se procurer de billets malgré une forte demande.
Plusieurs observateurs estiment que le marché noir constitue la principale explication de ce décalage, avec des billets achetés en grande quantité puis revendus à des prix excessifs, sans pour autant trouver preneur le jour du match.
Résultat : des billets officiellement écoulés, mais des places vides dans les tribunes, au détriment de l’ambiance et de l’image du match d’ouverture.
La pluie, un facteur secondaire
Si les conditions météorologiques marquées par des pluies à Rabat ont pu dissuader une partie du public, notamment les familles, cet élément reste jugé secondaire par rapport aux dysfonctionnements constatés dans la vente et le contrôle des billets.
Historiquement, le public marocain a déjà répondu présent lors de rencontres disputées dans des conditions climatiques similaires, voire plus difficiles.
Un enjeu d’image pour l’organisation
La rencontre inaugurale d’une CAN constitue une vitrine organisationnelle pour le pays hôte. La présence de milliers de sièges vides soulève donc des questions sur la transparence, la régulation de la revente et l’efficacité des plateformes de billetterie.
À l’approche des prochaines rencontres, de nombreux supporters appellent à :
une meilleure lutte contre le marché noir,
une communication claire sur les chiffres de la billetterie,
et une révision des mécanismes de vente afin de garantir un accès équitable au public.
Conclusion
La CAN au Maroc devait être une fête populaire à guichets fermés.
L’épisode des 8 320 sièges vides lors du match d’ouverture apparaît comme un signal d’alerte, invitant les organisateurs à corriger rapidement les failles du système de billetterie pour préserver la confiance des supporters et l’image du football marocain sur la scène africaine.






