Mustapha Ramid, ancien ministre de la Justice et des Libertés et ancien ministre délégué chargé des Droits de l’Homme, a salué les récentes actions entreprises par les parquets à travers les juridictions du Royaume, consistant à ordonner l’ouverture d’enquêtes à l’encontre de certains diffuseurs de contenus jugés dégradants, portant atteinte aux valeurs de la société ainsi qu’à la réputation et à la dignité des personnes.
Dans une publication, Ramid a indiqué que ces démarches s’inscrivent dans le cadre de directives émanant de la Présidence du Ministère Public, institution à laquelle la loi confie la mission de protéger l’ordre public, veiller à l’application de la loi et réprimer les atteintes aux droits et libertés.
Il a souligné que si la liberté de pensée, d’opinion et d’expression est garantie et mérite une protection absolue, il est tout aussi nécessaire de préserver la dignité humaine, la réputation des individus et les valeurs fondamentales de la société, sans excès ni dérive.
Selon l’ancien ministre, les contenus diffusés sur certaines plateformes de réseaux sociaux, imprégnés d’un niveau extrême de vulgarité et d’indécence, ne relèvent ni de la liberté d’expression ni du débat d’idées, mais s’apparentent plutôt à une « marchandise avariée et toxique » qu’il convient de combattre afin d’éviter l’empoisonnement de la société et la destruction de ses valeurs.
Ramid a comparé cette intervention judiciaire aux efforts déployés par les autorités publiques pour lutter contre la construction anarchique, estimant que l’action des parquets face aux expressions obscènes, diffamatoires et dégradantes constitue une décision judicieuse et louable, qui mérite d’être soutenue et poursuivie, tout en veillant strictement au respect de la liberté d’opinion et d’expression en tant que droits fondamentaux, qu’il ne faut en aucun cas confondre avec la banalité ou la vulgarité.










