Uber a annoncé son retour officiel sur le marché marocain, son application étant désormais disponible à partir d’aujourd’hui dans les villes de Casablanca et Marrakech, exclusivement via des véhicules de transport disposant d’autorisations légales.
Ce comeback intervient à quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations CAN 2025, ce qui en fait l’un des changements les plus marquants dans le secteur de la mobilité urbaine au Maroc, dans un contexte où la demande en solutions de transport intelligentes ne cesse de croître dans les grandes villes.
Un fonctionnement exclusivement via des véhicules autorisés, en alternative au modèle VTC classique
En raison du cadre juridique actuel, qui n’autorise pas encore les services de transport via applications selon le modèle VTC tel qu’il est appliqué à l’international, Uber a adopté un modèle alternatif basé uniquement sur des voitures disposant d’autorisations de transport en vigueur au Maroc.
Cette approche constitue un compromis permettant à l’entreprise de se conformer aux lois nationales, tout en offrant aux citoyens et visiteurs un service numérique de transport sûr et transparent.
Un service d’abord limité aux deux villes les plus sollicitées
Dans un premier temps, l’application sera opérationnelle uniquement dans :
Casablanca
Marrakech
Deux villes où la pression sur les moyens de transport est particulièrement forte, notamment lors des grands événements que le Royaume accueille.
Un retour lié aux grands événements sportifs internationaux
L’entreprise précise que cette reprise n’est pas temporaire, mais s’inscrit dans une stratégie durable visant à accompagner le Maroc lors de ses grandes échéances sportives et touristiques.
Lors de la Coupe du monde au Qatar en 2022, Uber avait enregistré plus de 2,5 millions de trajets durant la compétition.
Résumé de la situation légale
Aucune annonce officielle n’a été faite par le ministère de l’Intérieur concernant l’autorisation des services VTC via application. Toutefois, le retour d’Uber s’effectue à travers un modèle conforme au cadre légal actuel, reposant sur l’utilisation de véhicules déjà autorisés, ce qui rend son activité légale dans sa configuration nouvelle.
Le ministère du Transport renvoie le dossier vers le ministère de l’Intérieur
Le ministère du Transport et de la Logistique avait précisé, dans un communiqué officiel daté du lundi 6 octobre 2025, que la régulation des services de transport via applications intelligentes ne relève pas de ses compétences, ce domaine étant du ressort du ministère de l’Intérieur, puisqu’il concerne le transport urbain.
Ce communiqué intervient en réaction à des informations relayées par plusieurs médias faisant état d’un prétendu “refus” de la part du ministère d’octroyer des autorisations aux applications de transport. Le ministère a clarifié que le cadre juridique actuel du transport routier de personnes ne comporte aucune disposition relative à ce type de services.
Ainsi, à la lecture du communiqué, il apparaît que le ministère du Transport a renvoyé, de manière pratique, le dossier de la régulation et de l’encadrement des applications de transport vers le ministère de l’Intérieur, dans l’attente d’une décision officielle sur un sujet qui suscite un débat croissant parmi les professionnels et les utilisateurs.










