La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a confirmé, ce mardi, le jugement rendu en première instance à l’encontre de Mohamed Boudrika, ancien député du Rassemblement National des Indépendants (RNI), ex-secrétaire du Bureau de la Chambre des Représentants et ancien président du Raja Club Athletic. Boudrika avait été condamné à cinq ans de prison ferme dans une affaire pénale lourde portant sur des accusations d’escroquerie, d’émission de chèques sans provision, de falsification de documents sous seing privé et d’obtention illégale d’une attestation administrative.
La décision de confirmation intervient à l’issue de longues audiences au cours desquelles la défense a présenté ses arguments, tandis que le ministère public a maintenu les éléments à charge, jugés solides et établis par les enquêtes et documents attestant l’implication du mis en cause dans des opérations frauduleuses et des transactions administratives et financières entachées d’irrégularités.
Dans son arrêt, la Cour a estimé que les éléments d’incrimination ayant fondé le jugement de première instance étaient « constants et probants », rejetant ainsi les demandes de la défense visant à réduire la peine ou à annuler certaines charges.
Réaction de Boudrika
Selon des sources présentes à l’audience, Mohamed Boudrika est apparu très affecté à l’annonce du verdict, estimant la décision « sévère », tout en affirmant son intention de poursuivre les voies de recours, y compris la possibilité de se pourvoir en cassation.
Rappel des faits
L’affaire remonte à juillet 2024, lorsque Boudrika avait été interpellé en Allemagne en exécution d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités marocaines. Il avait ensuite été extradé vers le Maroc en avril 2025, puis placé en détention à la prison d’Oukacha à Casablanca.
Le tribunal de première instance l’avait condamné à cinq ans de prison ferme après avoir établi son implication dans l’émission de chèques sans provision, l’usage de documents falsifiés dans des démarches officielles, ainsi que l’obtention irrégulière d’une attestation administrative.
Réactions dans les milieux sportif et politique
La confirmation du jugement a suscité de vives réactions dans les milieux sportifs et politiques, compte tenu du statut de Boudrika au sein du Raja Club Athletic et de sa place dans la scène politique nationale en tant que figure marquante du Rassemblement National des Indépendants.
Les regards se tournent désormais vers la prochaine étape que pourrait entreprendre sa défense, notamment un éventuel recours devant la Cour de cassation, ultime phase de la procédure judiciaire.










