L’agence Reuters a rapporté que le Conseil de sécurité des Nations unies doit voter, ce vendredi, sur un projet de résolution stipulant qu’une autonomie réelle du Sahara sous souveraineté marocaine « pourrait constituer la solution la plus réaliste au conflit qui dure depuis cinquante ans ».
Le plan d’autonomie du Maroc fait face à l’opposition du Front Polisario et de l’Algérie, tandis que le texte nécessite neuf votes favorables et aucun veto de la part de la Russie, de la Chine, des États-Unis, du Royaume-Uni ou de la France.
Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Espagne soutiennent quant à eux la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Dans le même contexte, la version finale du projet de résolution du Conseil de sécurité concernant la question du Sahara marocain révèle une orientation onusienne claire en faveur du renforcement du processus politique fondé sur l’initiative marocaine d’autonomie présentée en 2007, considérée comme « la solution la plus réaliste et la plus pragmatique » pour mettre fin à ce différend régional.
Le projet de texte, dont l’adoption est attendue lors de la prochaine séance du Conseil, réaffirme le plein soutien du Conseil au Secrétaire général de l’ONU et à son Envoyé personnel, Staffan de Mistura, dans leurs efforts pour faciliter les négociations directes entre les quatre parties : le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie.
Le document précise que le Conseil « prend en considération le large soutien exprimé en faveur de la proposition marocaine d’autonomie », estimant que « une autonomie véritable sous souveraineté marocaine pourrait constituer la solution la plus juste et la plus réaliste ».
Le projet de résolution salue l’initiative de l’envoyé personnel visant à organiser de nouvelles réunions entre les parties afin de capitaliser sur la dynamique actuelle, en invitant celles-ci à négocier de bonne foi et sans conditions préalables, tout en remerciant les États-Unis pour leur disposition à accueillir les discussions en appui aux efforts onusiens.
Sur le plan opérationnel, le texte prolonge le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2026, et demande au Secrétaire général de présenter dans six mois une évaluation stratégique sur l’avenir de la mission, en fonction des résultats des négociations.
Le Conseil appelle également les États membres à soutenir la mission et les efforts de l’envoyé personnel, tout en soulignant la nécessité de respecter le cessez-le-feu et en mettant en garde contre tout acte pouvant compromettre le processus politique.
Le texte conclut en mettant l’accent sur la situation humanitaire des réfugiés sahraouis, exhortant les bailleurs de fonds à accroître leur soutien et à enregistrer les réfugiés conformément aux résolutions antérieures.
Il est prévu que le Conseil de sécurité tienne, vendredi 31 octobre à 20h00 (heure du Maroc), une séance décisive pour voter sur le projet de résolution relatif à la question du Sahara marocain, selon l’ordre du jour du Conseil.
Ce vote intervient après d’intenses consultations à huis clos dirigées par les États-Unis, en leur qualité de « porte-plume » du projet de résolution, dans un contexte de soutien croissant à l’initiative marocaine d’autonomie, considérée comme la solution réaliste et pragmatique au différend régional.
🔹 Membres permanents :
🇺🇸 États-Unis : soutiennent fermement l’initiative marocaine et dirigent la rédaction du texte.
🇫🇷 France : a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara et soutient le projet.
🇬🇧 Royaume-Uni : considère le plan d’autonomie comme une approche sérieuse et crédible.
🇨🇳 Chine : devrait s’abstenir de voter.
🇷🇺 Russie : tend également vers l’abstention.
🔹 Membres non permanents (mandat jusqu’en 2025) :
🇩🇿 Algérie : devrait s’abstenir.
🇬🇾 Guyana : soutient le Front Polisario depuis 1979.
🇰🇷 Corée du Sud : appuie l’initiative marocaine d’autonomie.
🇸🇱 Sierra Leone : possède un consulat à Dakhla et soutient la proposition du Maroc.
🇸🇮 Slovénie : salue l’initiative marocaine comme solution sérieuse au conflit.
🔹 Membres non permanents (mandat jusqu’en 2026) :
🇩🇰 Danemark : a progressivement évolué vers un appui à l’autonomie comme solution crédible.
🇬🇷 Grèce : qualifie la proposition marocaine d’approche réaliste.
🇵🇰 Pakistan : soutient clairement l’intégrité territoriale du Maroc.
🇵🇦 Panama : a retiré sa reconnaissance de la « RASD » en 2024.
🇸🇴 Somalie : a ouvert un consulat à Dakhla et réaffirme sa position pro-marocaine.
Ce vote attendu devrait refléter la tendance internationale de plus en plus favorable au plan d’autonomie marocain, dans un contexte diplomatique marqué par la multiplication des soutiens et l’ouverture de consulats dans les provinces du Sud du Royaume.










