Le groupe Authenticité et Modernité (PAM) à la Chambre des représentants a révélé, ce mardi, un scandale majeur concernant le système de subvention du blé, qui coûte à l’État environ 16,8 milliards de dirhams par an. Selon le groupe, ce mécanisme « n’est pas soumis à un contrôle suffisant » et certaines entreprises « se contentent de broyer des papiers » qu’elles présentent comme de la farine subventionnée, censée être consommée par les ménages les plus modestes.
Lors de la séance de discussion générale du projet de loi de finances 2026, le président du groupe, Ahmed Touizi, a déclaré que « la farine subventionnée, censée être destinée aux pauvres, est dans de nombreux cas impropre à la consommation ». Il a ainsi appelé à traiter le dossier avec sérieux, que ce soit par le gouvernement actuel ou le prochain, afin de mettre fin aux dérives qui gangrènent la filière.
Touizi a également souligné que la mise en œuvre du Registre social unifié, qui permettra d’accorder une aide directe aux citoyens, pourrait offrir une solution plus équitable en garantissant aux bénéficiaires l’accès au sucre, à la farine et au pain à leur juste prix, tout en réduisant les gaspillages.
Le groupe du PAM estime enfin que des milliards de dirhams sont dépensés chaque année dans un système de subvention qui profite davantage aux riches qu’aux pauvres, en l’absence de mécanismes de contrôle rigoureux et d’une gouvernance transparente du soutien public.







