Halima Ben Ali, la fille cadette de l’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, a été arrêtée mardi 30 septembre en France à la demande des autorités tunisiennes. Elle est visée par une notice rouge d’Interpol pour des accusations de détournement de fonds.
Selon une source judiciaire citée mercredi 1er octobre, Halima Ben Ali a été placée sous contrôle judiciaire à Paris, en attendant une audience devant la chambre de l’instruction qui devra statuer sur sa possible extradition vers la Tunisie.
Son avocate, Me Samia Maktouf, dénonce « une chasse à la femme » et « un acharnement sans précédent » visant sa cliente, affirmant que cette dernière n’a « jamais commis de crime » et qu’elle a quitté la Tunisie alors qu’elle n’avait que 17 ans.
Halima Ben Ali, aujourd’hui installée à Dubaï, avait déjà été arrêtée en 2018 en Italie à la demande de Tunis, avant d’être libérée. Elle a été interpellée cette fois-ci à l’aéroport de Paris alors qu’elle s’apprêtait à rentrer aux Émirats arabes unis, son pays de résidence.
Cette affaire relance le débat en Tunisie autour de l’héritage de l’ancien régime de Ben Ali, renversé en janvier 2011 après 23 ans de pouvoir, à la suite de la révolution déclenchée par l’immolation de Mohamed Bouazizi à Sidi Bouzid.