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Le wali de Tanger : La ville ne peut plus supporter le chaos urbanistique et certains projets ont été suspendus à cause de l’avidité de promoteurs

Lors de la 22ᵉ session du conseil d’administration de l’Agence Urbaine de Tanger, le wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, Younes Tazi, a dressé un diagnostic direct et sans détour des défis urbanistiques de la ville, appelant à plus de coordination entre les acteurs et à l’adoption d’une approche constructive et réaliste.

Évoquant certaines dérives dans des projets prévus autour de la gare ferroviaire, le wali a déclaré que « Tanger est comme un seul poisson qui pique tout le panier », illustrant ainsi l’impact disproportionné de certains projets sur l’équilibre urbain de la ville. Il a insisté que la bureaucratie artificielle n’a plus sa place dans la gestion actuelle, affirmant : « Celui qui a un droit l’obtient, et les chiffres parlent d’eux-mêmes sur le volume des autorisations délivrées depuis un an et demi ».

Le wali a souligné une nette régression du phénomène de l’habitat anarchique, affirmant que les efforts de lutte vont se poursuivre, « car Tanger ne peut plus supporter davantage de désordre ». Il a précisé que plusieurs dysfonctionnements, notamment ceux liés aux attestations de branchement à l’eau et à l’électricité, sont le résultat des pratiques illégales de barons de la construction informelle. L’octroi de ces certificats est désormais soumis à une commission conjointe composée des collectivités territoriales, des autorités locales et de la société Amendis.

Concernant les zones de Sania et les alentours de la gare ferroviaire, le wali a assuré que tous les services concernés collaborent actuellement avec le ministère pour finaliser le plan sectoriel d’aménagement, précisant que l’avidité de certains promoteurs immobiliers a provoqué la suspension temporaire de plusieurs projets en attendant la validation du schéma.

À propos du retard enregistré dans l’aménagement de la commune d’Akznayia, le wali a pointé des infractions graves touchant des milliers de lots de terrains appartenant à une minorité de spéculateurs, ce qui a bloqué l’élaboration du plan d’aménagement.

En réponse aux voix qui évoquent un prétendu manque d’infrastructures hôtelières, le wali a dénoncé des tentatives de promouvoir des projets privés sous prétexte d’un besoin en hébergements touristiques. Il a affirmé que les autorisations actuelles suffisent pour répondre aux besoins de Tanger, avec 12 nouveaux hôtels validés représentant 1300 chambres supplémentaires.

Enfin, le wali a indiqué que les villes nouvelles de Charafat et Ibn Battouta représentent l’avenir urbanistique de la région, en tant qu’alternatives viables pour absorber la pression démographique et routière, et assurer une meilleure qualité de vie aux dizaines de milliers de travailleurs des zones avoisinantes.

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