
Plusieurs passagers du train à grande vitesse Al Boraq ont vécu, dans la matinée du lundi 19 mai 2025, une expérience difficile après l’interruption du trajet d’un train qui devait initialement arriver à destination à 10h10. Ce n’est pourtant qu’à 14h10 que le train est finalement arrivé, accusant un retard de plus de quatre heures qui a suscité une vive indignation parmi les voyageurs.
Ce retard a entraîné une grande confusion et a provoqué des retards dans les rendez-vous professionnels, médicaux et familiaux de nombreux passagers, selon ce qu’a constaté le journal Chamaly.
Des témoignages concordants recueillis par Chamaly indiquent que les voyageurs ont été laissés sans aucune information ou accompagnement clair de la part de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) pendant toute la durée de l’arrêt. Les conditions d’attente ont été qualifiées d’indignes, marquées par l’absence totale de services de base comme de l’eau potable ou des encas. Certains passagers ont même déploré « l’absence d’une simple bouteille d’eau ou d’un croissant », ce qui a accentué la panique, notamment chez les familles et les personnes à besoins spécifiques.
Les voyageurs ont tenu l’ONCF pour responsable, estimant que son manque de réactivité, l’absence de solutions alternatives concrètes ou de compensations immédiates révèlent un dysfonctionnement dans la gestion des pannes techniques imprévues. Ils appellent à une révision urgente des mécanismes d’intervention et de communication en cas de crise.
Dans une mise au point publiée plus tard dans la journée, l’ONCF a indiqué qu’une coupure de la fibre optique près de la gare de Kénitra, causée par des travaux sur la voie ferrée, était à l’origine des perturbations sur la ligne à grande vitesse. L’incident a également affecté la circulation des trains classiques entre Kénitra et Casablanca.
L’Office a précisé que des équipes techniques avaient été dépêchées rapidement sur place, mobilisant les moyens nécessaires pour rétablir la situation dans les plus brefs délais. Des solutions alternatives et des services d’accompagnement ont été mis en œuvre pour assurer la continuité des trajets dans les meilleures conditions possibles. Le trafic a pu reprendre normalement vers midi.
Malgré ces explications, de nombreux voyageurs estiment que la négligence dans le suivi technique des infrastructures, conjuguée à l’absence de communication proactive et de compensations concrètes, nuit gravement à l’image du projet Al Boraq, présenté comme un symbole du transport moderne. Ils appellent à une refonte complète des procédures de gestion des urgences au sein de l’ONCF.