
Plusieurs journalistes se sont retrouvés dans une situation inconfortable après avoir été empêchés, sans avertissement préalable, de couvrir les travaux de la session ordinaire du Conseil communal d’Asilah. Une décision qui a surpris les professionnels du secteur et les observateurs des affaires locales, d’autant plus que la réunion portait sur des délibérations d’intérêt public.
Cette interdiction a été qualifiée par certains journalistes de « violation flagrante du droit d’accès à l’information », notamment dans un contexte où la Constitution garantit ce droit et encourage l’ouverture des institutions élues à la presse.
Interrogé par le média local, Ahmed El Jaaïdi, vice-président du Conseil communal, a indiqué que la décision se fonde sur les articles 41 et 42 du règlement intérieur du Conseil. Ces articles, adoptés sous la présidence de Mohamed Ben Aïssa, exigent l’envoi d’une demande écrite au président du Conseil pour permettre la couverture médiatique des sessions.
El Jaaïdi a toutefois souligné que le Conseil prévoit de réviser cette disposition prochainement afin de garantir une meilleure ouverture à la presse. En attendant cette modification, les organes de presse sont tenus de respecter la procédure actuelle.
De leur côté, plusieurs journalistes ont exprimé leur indignation, estimant que cette mesure ravive le souvenir d’« années d’opacité et de fermeture » ayant marqué l’ère Ben Aïssa. Ils s’interrogent sur la réelle volonté de transparence et de modernisation au sein des institutions élues, particulièrement à l’aune de la Constitution de 2011 qui consacre l’accès à l’information comme un droit fondamental.