
Des sources bien informées ont indiqué qu’Abdelkader Belliraj, condamné à la prison à perpétuité, a bénéficié d’une grâce royale à l’occasion de l’Aïd al-Fitr de l’an 1446 de l’Hégire.
Belliraj, ressortissant belgo-marocain, est considéré comme l’une des figures centrales de ce qui avait été appelé en 2009 la « cellule Belliraj », qualifiée à l’époque de plus vaste réseau terroriste présumé au Maroc. Il avait été condamné pour trafic d’armes et préparation d’actes terroristes.
L’affaire avait suscité une vive controverse, notamment parce que l’acte d’accusation, tel que présenté par le ministère de l’Intérieur, contenait peu d’éléments concrets, malgré une importante couverture médiatique qui décrivait le groupe comme bien financé et lié à Al-Qaïda. Les aveux de Belliraj à la police marocaine incluaient six assassinats politiques perpétrés en Belgique dans les années 1980, pour lesquels il n’a jamais été poursuivi par la justice belge.
Le procès avait abouti à la condamnation de 29 personnes originaires de différentes villes marocaines, ainsi que de deux Marocains résidant en Belgique. En 2011, plusieurs coaccusés avaient été libérés, dont Mohamed El Marouani, Mustapha El Moâtassim, Mohamed Amine Rakala, Maâ El Aïnine Labadila et Abdelhafid Sriti.
La libération de Belliraj marque un tournant notable dans une affaire qui a longtemps alimenté les débats politiques et relatifs aux droits de l’homme.