
Le Bureau Régional de Mise en Valeur Agricole du Loukkos (ORMVAL) a confirmé que les récentes précipitations enregistrées dans le bassin du Loukkos ont eu un impact positif sur les cultures sucrières.
Dans un communiqué de presse, l’ORMVAL a indiqué que « malgré le retard des pluies en début de la campagne agricole 2024-2025, les précipitations enregistrées en février et mars ont eu un effet favorable sur la culture de la betterave sucrière. Elles ont permis d’améliorer l’humidité du sol, stimulant ainsi le développement du feuillage, élément essentiel à la photosynthèse. »
Le même communiqué précise que « des feuilles saines et bien développées permettent une meilleure captation de la lumière solaire, favorisant ainsi la production de sucre dans la racine. »
Concernant la canne à sucre, le Bureau a souligné que les nouvelles plantations ont également pu profiter de ces précipitations pour initier leur croissance. Toutefois, ces pluies ont retardé le lancement de la campagne de récolte, initialement prévu à la mi-mars, en raison de l’accès difficile aux champs.
Le bassin du Loukkos a enregistré un cumul pluviométrique de 454 mm depuis le début de la saison agricole jusqu’au 24 mars, contre 319 mm à la même période l’année dernière, soit une augmentation de 42 %. Parmi ces précipitations, 239 mm sont tombés de manière régulière et bien répartie durant le mois de mars.
Ces pluies ont également permis d’améliorer le taux de remplissage des barrages dédiés à l’irrigation de la plaine du Loukkos. Ainsi, le barrage Oued El Makhazine, le plus grand de la région, affiche un taux de remplissage de 100 %, tandis que le barrage de Dar Khroufa a atteint 112 millions de m³, soit 23,5 % de sa capacité.
L’ORMVAL estime que ces apports pluviométriques contribueront à réduire les besoins en irrigation, ce qui se traduira par une baisse des coûts, notamment pour la betterave et la canne à sucre. Deux cycles d’irrigation pourraient ainsi être économisés, allégeant la pression sur les nappes phréatiques.
La superficie consacrée à la betterave sucrière a atteint 6003 hectares, soit 100 % de l’objectif fixé par la commission technique régionale du sucre, contre seulement 3500 hectares la saison précédente, enregistrant ainsi une hausse de 72 %.
Par ailleurs, la superficie en culture pluviale s’élève à 3003 hectares, répartis entre les communes de Boujdiane, Tatoft, Ksar Bjir, Souk Tlet, Sakwane et Lalla Mimouna, contre 1900 hectares l’an passé. 80 % de cette surface, soit environ 2400 hectares, ont été semés précocement entre octobre et début novembre.
S’agissant de la canne à sucre, 730 hectares de nouvelles plantations ont été réalisées, portant la superficie totale à 3115 hectares contre 2921 hectares lors de la campagne précédente, soit une hausse de 7 %.
À noter que le bassin du Loukkos est l’une des principales zones de production des cultures sucrières au Maroc. Il bénéficie de conditions idéales en termes de sol, de climat et de précipitations, ainsi que d’infrastructures permettant une irrigation continue ou à la demande, en plus d’un secteur industriel apte à transformer efficacement les récoltes sucrières.