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La déclaration de Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a provoqué une large polémique après qu’il a révélé que les 500 dirhams accordés par le gouvernement d’Aziz Akhannouch aux importateurs de moutons de l’Aïd Al-Adha, dans l’espoir de faire baisser les prix, ont été totalement inefficaces. En effet, les importateurs n’ont pas respecté leur engagement et ont vendu les moutons à des prix élevés atteignant 4 000 dirhams, au lieu de les proposer à des tarifs accessibles aux citoyens.
Baraka a ajouté, lors d’un rassemblement politique, que le prix de la viande reste extrêmement élevé au Maroc, appelant à une baisse des tarifs.
Le gouvernement avait adopté cette subvention financée par l’argent public afin d’alléger le fardeau des familles marocaines et d’assurer la stabilité des prix des moutons dans un contexte de fluctuations économiques. Cependant, les bénéficiaires de cette aide n’ont pas respecté leurs engagements, transformant ainsi le soutien gouvernemental en profits colossaux pour les importateurs, au lieu d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.
Cette situation soulève de sérieuses questions sur la responsabilité du gouvernement dans le contrôle de l’utilisation des fonds publics et sur les moyens de garantir que les bénéficiaires respectent les conditions de la subvention. La question centrale aujourd’hui est la suivante : pourquoi le Chef du gouvernement ne contraint-il pas ces importateurs à restituer les milliards de dirhams perçus illégalement au Trésor public ?
L’absence de mesures strictes pour récupérer ces fonds ou pour tenir les bénéficiaires responsables suscite des doutes quant à l’efficacité de la gestion gouvernementale et à la transparence dans la distribution des aides. En fin de compte, les citoyens se retrouvent face au même problème que le gouvernement prétendait résoudre, tandis que les importateurs ont profité de l’argent public sans que cela n’ait eu d’effet sur le marché.