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Transparency Maroc suspend son adhésion pour protester contre la négligence du gouvernement Akhannouch dans la récupération des fonds détournés et la criminalisation de l’enrichissement illicite

L’Association marocaine de lutte contre la corruption “Transparency Maroc” a annoncé la suspension de son adhésion à la Commission nationale de lutte contre la corruption, dénonçant l’absence d’un engagement réel des autorités publiques dans la lutte contre la corruption.

Dans un communiqué officiel, l’association a précisé que cette décision fait suite à l’invitation reçue du chef du gouvernement le 16 décembre 2024 pour désigner un représentant au sein de la commission nationale, en remplacement du défunt Abdelghani Remiki, ancien secrétaire général de Transparency Maroc.

L’association a souligné que la prolifération des affaires de corruption et le manque d’interaction sérieuse de la part des autorités politiques et des institutions publiques ont vidé la Commission nationale de sa mission essentielle. Elle a notamment critiqué plusieurs manquements de la part du gouvernement, parmi lesquels l’absence de publication du rapport annuel de la Commission nationale de lutte contre la corruption, pourtant une obligation légale devant être respectée chaque année.

De plus, l’association a dénoncé le manque de réaction des autorités face au rapport national sur l’indice de perception de la corruption 2023, où le Maroc a été classé à une position préoccupante. Elle a également souligné l’absence de progrès dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, bien que celle-ci ait été adoptée depuis huit ans.

Transparency Maroc a également critiqué le fait que le gouvernement n’ait pas appliqué les recommandations des institutions constitutionnelles chargées de la gouvernance et de la transparence, ce qui témoigne d’un manque d’engagement envers les mécanismes de contrôle et de bonne gouvernance.

L’association a particulièrement pointé du doigt le retard dans l’adoption du projet de loi sur la criminalisation de l’enrichissement illicite, en soulignant que son contenu ne répond pas aux engagements internationaux du Maroc, notamment en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de récupération des fonds détournés.

Elle a également regretté le manque d’implication des organisations de la société civile dans l’élaboration des lois liées à la transparence et à la lutte contre la corruption, considérant que cela affaiblit leur rôle dans la protection des droits et des libertés des citoyens.

Après une évaluation approfondie de la situation, Transparency Maroc a estimé que la Commission nationale de lutte contre la corruption ne remplit pas son rôle et que l’absence d’une véritable volonté politique empêche l’application effective des mécanismes de contrôle et de sanction.

L’association a finalement affirmé qu’elle continuera son combat depuis l’extérieur de la Commission, en collaborant avec les organisations de la société civile et les instances nationales et internationales de régulation pour défendre le droit à la transparence, à l’intégrité et à une gouvernance responsable.

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