Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a déclaré aujourd’hui, lundi, à la Chambre des représentants que grâce à la réforme fiscale mise en œuvre, les recettes fiscales sont passées de 199 milliards de dirhams en 2020 à 299 milliards de dirhams en 2024.
Lors de sa réponse aux questions des députés lors de la séance des questions orales sur les “résultats de la réforme fiscale”, Lekjaa a expliqué que ce montant représente une augmentation de 100 milliards de dirhams sur cette période, précisant que ce montant a été entièrement alloué au financement des programmes sociaux.
Il a précisé que ces ressources financières ont été utilisées pour financer le dialogue social à hauteur de 44 milliards de dirhams, le soutien direct avec 35 milliards de dirhams, et pour couvrir les contributions relatives à la couverture médicale à hauteur de 19,5 milliards de dirhams.
Concernant les détails de cette augmentation (100 milliards de dirhams), le responsable a indiqué que la croissance annuelle moyenne a été de 11 %. Les recettes de l’impôt sur les sociétés ont augmenté de 48,8 milliards de dirhams à 70 milliards de dirhams en 2024, tandis que la taxe sur la valeur ajoutée a connu une hausse notable, passant de 56 milliards de dirhams à plus de 89 milliards de dirhams, soit une augmentation de plus de 59 %.
Quant à l’impôt sur le revenu, il a enregistré une augmentation significative, passant de 40 milliards de dirhams à 59,6 milliards de dirhams, soit une hausse de 49 %, attribuée à “l’élargissement de l’assiette fiscale, notamment en ce qui concerne les revenus non liés aux salaires, y compris les activités économiques indépendantes”.
Lekjaa a également souligné que l’année 2025 a introduit des mesures pour alléger la charge fiscale, notamment l’exonération des salaires ne dépassant pas 6 000 dirhams par mois et l’allocation de 70 % de l’effort financier de 8,5 milliards de dirhams à la classe moyenne gagnant moins de 15 000 dirhams par mois.
En outre, il a été résolu le problème de l’impôt sur le revenu des retraités, bénéficiant à 164 744 retraités, représentant 86 % des retraités dans la fonction publique.
Le ministre a ajouté que des réformes ont été entreprises pour simplifier le système fiscal et l’adapter aux spécificités économiques, notamment par l’instauration de la contribution professionnelle unifiée. Des mesures visant à lutter contre l’évasion fiscale, comme la généralisation du prélèvement à la source et le renforcement des mécanismes de contrôle fiscal, ont permis de collecter 17,77 milliards de dirhams en 2024, contre 14,06 milliards de dirhams en 2023, soit une augmentation de 26,4 %.