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Enquêtes sur des soupçons d’implication d’entreprises à Tanger dans des ‘incendies délibérés’ pour fraude fiscale

Des sources fiables ont révélé que la Direction Générale des Impôts (DGI) est en état d’alerte après avoir reçu des informations alarmantes du Service des enquêtes, de la valorisation des données et de la programmation, mettant en lumière l’implication d’entreprises dans l’organisation d’« incendies délibérés » à des fins de fraude fiscale. Ces enquêtes étendues concernent des entreprises basées à Tanger, ainsi que dans d’autres villes comme Casablanca, Kénitra et Agadir, dans le cadre d’une campagne nationale de lutte contre l’évasion fiscale et la corruption financière.

Selon des sources d’Hespress, des déclarations fiscales suspectes ont éveillé les soupçons des services de contrôle régional, qui ont détecté des irrégularités nécessitant des investigations sur le terrain. Ces déclarations comprenaient des coûts financiers douteux liés à des pertes causées par des “incendies”, incitant la DGI à se concentrer sur la nature de ces incidents et leur lien potentiel avec des pratiques comptables illégales.

Les premières données indiquent que ces “incendies” délibérés sont utilisés comme prétexte pour dissimuler des ventes illégales de stocks et entrepôts sur le marché noir, connu sous le nom de “nwar”. Ces opérations permettent aux entreprises d’inclure les biens et équipements “brûlés” comme des coûts financiers déclarés, réduisant ainsi leurs bénéfices imposables et trompant les contrôleurs fiscaux.

Les enquêtes révèlent que Tanger est l’un des foyers de ces activités suspectes, en raison de sa position géographique stratégique et de la dynamique de ses activités économiques. Plusieurs entreprises de la ville sont sous le radar de la DGI après la découverte d’un schéma récurrent dans leurs déclarations fiscales, impliquant des incendies mystérieux et la disparition simultanée de grandes quantités de marchandises.

Par ailleurs, des sources ont indiqué que certaines entreprises basées à Tanger exploitent ces incendies pour manipuler les rapports d’expertise établis en faveur des compagnies d’assurance, leur permettant ainsi d’obtenir des indemnités financières indûment perçues. Ces pratiques relèvent d’une forme d’« ingénierie frauduleuse » combinant évasion fiscale et fraude aux assurances.

Des équipes de contrôle sur le terrain, composées d’experts et d’inspecteurs de la DGI, ont entamé un audit des registres comptables des entreprises suspectées, avec des visites surprises à leurs entrepôts pour vérifier l’état des stocks. Ces enquêtes incluent une collaboration avec les autorités locales et les forces de l’ordre pour collecter des preuves matérielles sur les causes des incendies.

Les investigations initiales ont révélé des réseaux complexes exploitant des failles juridiques et une coordination étroite entre plusieurs acteurs pour faciliter ces manipulations. Parmi les techniques découvertes figurent la falsification des factures d’achat et de vente, ainsi que la surévaluation des biens déclarés pour augmenter les indemnités reçues des compagnies d’assurance ou réduire les bénéfices imposables.

Si ces accusations sont confirmées, les entreprises impliquées pourraient faire face à des sanctions sévères, notamment de lourdes amendes financières et la poursuite en justice de leurs responsables pour évasion fiscale et fraude. Cette affaire pourrait également mettre en lumière les failles du système fiscal et d’assurance au Maroc, nécessitant un renforcement des mécanismes de contrôle et une mise à jour des réglementations pour éviter la répétition de telles pratiques.

En attendant les résultats finaux de ces enquêtes, Tanger, ainsi que les autres villes concernées, reste sous les projecteurs, dans l’attente de découvrir l’ampleur de l’implication des entreprises locales dans ces pratiques illégales.

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