Le Haut-Commissariat au Plan a révélé, mardi, dans ses dernières statistiques, une hausse record du taux de chômage au Maroc, atteignant 21,3 % en 2024. Cette annonce soulève de nombreuses questions sur l’efficacité des politiques économiques du gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch, qui avait promis, dès son investiture, de réduire le chômage et de créer des opportunités d’emploi pour les jeunes et les diplômés.
Cette hausse préoccupante survient dans un contexte marqué par une crise socio-économique persistante, avec des défis majeurs sur le marché de l’emploi, particulièrement pour les femmes et les jeunes, et une concentration du chômage dans les zones rurales et les régions marginalisées. Le rapport souligne également que le taux d’activité a chuté à 41,6 %, contre 47,6 % en 2014, plaçant le gouvernement face à des interrogations sérieuses sur ses engagements et ses programmes ambitieux.
Un gouvernement à l’épreuve des faits
Bien que le gouvernement Akhannouch ait promis de créer plus d’un million d’emplois durant son mandat, les données officielles révèlent une réalité bien différente. Cela suscite des doutes quant à l’efficacité des programmes lancés, tels que “Awrach” et “Forsa”, censés être des leviers pour revitaliser le marché du travail.
De nombreux experts estiment que l’absence de coordination entre les ministères et la faiblesse dans l’exécution des politiques de l’emploi ont aggravé la situation. Des observateurs appellent ainsi à une révision en profondeur des stratégies gouvernementales pour lutter efficacement contre le chômage.
Les jeunes et les femmes, les plus touchés
Selon le rapport, les femmes et les jeunes représentent les catégories les plus affectées. Le taux de chômage atteint des niveaux alarmants parmi les femmes, notamment en milieu rural. Les jeunes diplômés, malgré leur qualification, souffrent également d’un manque criant d’opportunités d’emploi, ce qui alimente les phénomènes de migration et de désespoir social.
Des mesures urgentes exigées
Face à ces chiffres préoccupants, les voix se multiplient pour demander au gouvernement des actions concrètes et immédiates. Il est urgent de promouvoir les investissements, de diversifier les secteurs économiques, et de soutenir les petites et moyennes entreprises afin de créer un environnement propice à l’emploi.
La question demeure : Le gouvernement Akhannouch a-t-il réellement la capacité de tenir ses promesses électorales, ou la réalité économique et sociale lui imposera-t-elle des défis encore plus importants ?