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Les médecins du secteur public en grève contre la détérioration de la santé et les lois sur la retraite

Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public a annoncé la poursuite de son programme de lutte pour une durée de trois semaines, protestant contre ce qu’il qualifie de situation catastrophique dans le secteur de la santé publique au Maroc. Cette décision a été prise suite à la réunion du comité administratif et du conseil national du syndicat, tenue le samedi 7 décembre 2024, où les derniers développements dans le secteur et les décisions gouvernementales ont été discutés.

Dans son communiqué, le syndicat a souligné que le secteur souffre d’un manque de vision politique claire pour une réforme globale, ainsi que d’un déficit grave en ressources humaines et en équipements médicaux, entravant ainsi une pratique médicale adéquate. Le syndicat considère que la politique de “bricolage sanitaire” adoptée par le gouvernement est insuffisante, affirmant que les médecins et les patients marocains rejettent cette situation qui constitue une menace pour la qualité des services de santé.

Le syndicat a également exprimé son refus de la version actuelle de la loi sur la grève, qualifiée de restrictive au droit constitutionnel de grève, et son opposition à la nouvelle loi sur la retraite jugée injuste. Il a réaffirmé son engagement total dans toutes les actions de lutte menées par le Front Marocain contre les lois sur la grève et la retraite.

Dans le cadre de son programme de lutte, le syndicat a annoncé des grèves nationales successives, débutant par une grève de deux jours les 17 et 18 décembre 2024, suivie d’une grève de trois jours la semaine suivante, puis d’une “Semaine de colère” du 30 décembre 2024 au 5 janvier 2025. Cette semaine comprendra des sit-in, un boycott des consultations médicales et une grève des cachets médicaux.

Le syndicat a renouvelé ses revendications pour une amélioration des conditions matérielles et professionnelles des médecins, notamment une augmentation des salaires avec deux grades supplémentaires au-delà de l’échelle actuelle, la garantie du statut de “fonctionnaire public à part entière” et une révision des projets de lois et décrets impactant les droits des professionnels de la santé. Il a également appelé le gouvernement à respecter les engagements antérieurs et à ouvrir un dialogue sérieux et responsable pour surmonter la crise actuelle.

Ces actions de lutte interviennent dans un contexte de tensions croissantes dans le secteur de la santé, où le syndicat a affirmé qu’il ne renoncera pas à ses revendications justes et légitimes tant qu’une réforme globale et réelle garantissant la dignité des médecins marocains et une meilleure qualité des services de santé ne sera pas réalisée.

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