La ville de Tanger traverse une grave crise liée à la difficulté de raccordement à l’eau et à l’électricité pour de nombreuses habitations et bâtiments en raison de la découverte de plusieurs permis d’habiter falsifiés signés par d’anciens responsables et élus. Cette situation, qui met en lumière des abus graves dans la gestion, a provoqué la colère des citoyens et révélé l’existence de réseaux de corruption ayant profité de sommes importantes de manière frauduleuse.
Corruption dans l’octroi des permis d’habiter
Des citoyens et promoteurs immobiliers dénoncent que certains anciens responsables et élus ont délivré des permis d’habiter sans les enregistrer dans les archives officielles des communes, en échange de sommes d’argent illégales. Ces pratiques montrent un abus flagrant de pouvoir et de fonction, entraînant des manipulations des lois et une tolérance envers des violations graves des règles d’urbanisme.
Infractions urbanistiques et complicité avérée
Selon plusieurs rapports, les bâtiments bénéficiant de ces faux permis présentent souvent des infractions majeures aux lois d’urbanisme, notamment la construction d’étages supplémentaires non conformes aux plans initiaux. Malgré ces violations, aucun des propriétaires n’a été tenu pour responsable, en raison de la complicité entre d’anciens responsables et promoteurs immobiliers, ce qui a encouragé la poursuite de ces pratiques illégales.
Les citoyens entre le marteau et l’enclume
Les citoyens ordinaires sont les principales victimes de cette crise. Lorsqu’ils s’adressent à la société “Amandis” pour le raccordement à l’eau et à l’électricité, on leur demande de présenter un reçu de paiement relatif au permis d’habiter pour vérifier sa validité. Cependant, les communes affirment souvent que les numéros des permis ne figurent pas dans leurs archives, plaçant ainsi les citoyens dans une impasse entre les différentes parties.
Absence d’équité dans le traitement
Alors que les citoyens sont empêchés d’accéder à leur droit constitutionnel au raccordement à l’eau et à l’électricité, certaines sources rapportent que des promoteurs immobiliers ont auparavant bénéficié rapidement de ces services, sans fournir de reçu de paiement ni respecter les conditions légales. Ces contradictions soulèvent des questions sur les critères d’application des lois et l’équité dans le traitement des citoyens.
Le raccordement à l’eau et à l’électricité : un droit constitutionnel bafoué
Le raccordement à l’eau et à l’électricité est un droit fondamental garanti par la constitution marocaine. Cependant, ces pratiques ont privé de nombreux citoyens de ce droit. Face à l’absence de solutions légales claires, la souffrance des victimes persiste, partagées entre des demandes de régularisation de leur situation et la pression pour se conformer aux lois.
Appels à une réforme profonde
Les victimes appellent à une enquête transparente sur la falsification des permis d’habiter et à des sanctions contre les responsables impliqués, qu’ils soient d’anciens élus ou d’autres parties. Elles réclament également une régularisation légale de leur situation pour garantir l’accès à l’eau et à l’électricité en tant que droit constitutionnel, sans subir les complications bureaucratiques.