Tanger, l’une des villes marocaines les plus emblématiques, aspire à devenir une destination mondiale de premier plan dans les domaines du sport et du tourisme. Cependant, un récent rapport de la FIFA a mis en lumière deux défis majeurs qui pourraient freiner cette ambition : les transports publics et les infrastructures hôtelières.
Transport public : une crise structurelle
Le secteur des transports publics à Tanger souffre de nombreux dysfonctionnements structurels qui impactent négativement la vie quotidienne des habitants et réduisent l’attractivité de la ville pour les touristes. La société en charge de la gestion des transports bénéficie d’importants privilèges, mais fonctionne actuellement en dehors des termes de son cahier des charges, soulevant ainsi des questions sur le contrôle et la responsabilisation. Bien que la nécessité de développer des solutions modernes comme le tramway soit évidente, les coûts élevés et l’étroitesse des routes, anciennes et nouvelles, constituent des obstacles majeurs à la réalisation de tels projets.
Secteur hôtelier : un investissement insuffisant et une planification défaillante
En matière d’hébergement hôtelier, Tanger fait face à un déficit important, causé par un manque d’investissements dans ce secteur. La plupart des promoteurs immobiliers préfèrent se concentrer sur les unités résidentielles, qui offrent des emplois temporaires, plutôt que sur les projets hôteliers, qui créent des emplois durables et stimulent l’économie locale. Cette tendance a entraîné une pénurie critique d’hébergements, menaçant la capacité de la ville à accueillir un afflux de visiteurs lors d’événements majeurs.
Les défis qui attendent le wali Younes El Tazi
Face à ces défis, le wali de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, M. Younes El Tazi, est confronté à une mission ardue : diriger les efforts pour surmonter ces obstacles. En tant que responsable de la coordination des politiques et des stratégies entre les différents acteurs locaux et nationaux, il devra s’attaquer à des dossiers complexes tels que la restructuration du secteur des transports publics et le respect des cahiers des charges par les entreprises concernées.
Dans le domaine de l’hôtellerie, il devra encourager l’investissement en offrant des incitations et des facilités aux investisseurs. La gestion de l’étroitesse des routes et la modernisation des infrastructures urbaines nécessiteront également des solutions innovantes, adaptées aux besoins spécifiques de la ville.
Entre défis et solutions
Si Tanger aspire à devenir une ville aux standards internationaux, la résolution de ces problèmes doit être une priorité absolue. Le développement des transports publics exige une vision globale dépassant les solutions temporaires, avec une amélioration des infrastructures et une restructuration des entreprises responsables. En parallèle, le secteur hôtelier doit être dynamisé grâce à des mesures incitatives et une révision des politiques de gestion des terrains.
Le rôle du wali Younes El Tazi sera déterminant dans cette phase critique. Sa capacité à relever ces défis définira dans quelle mesure Tanger pourra réaliser ses ambitions et se transformer en une destination mondiale, attirant à la fois les touristes et les investisseurs.
Conclusion
La question reste posée : Tanger, sous la direction de ses responsables, notamment du wali Younes El Tazi, parviendra-t-elle à surmonter les obstacles actuels et à ouvrir de nouvelles perspectives pour un avenir plus prometteur, ou bien les défis structurels continueront-ils à entraver ses ambitions ?