Français

Afin d’encourager la recherche médicale.. Un responsable diplomatique confirme à « Chamaly » le vote du Maroc au niveau des nations pour le classement du « haschisch » comme drogue « moins dangereuse »

Une source officielle de la Mission permanente du Royaume du Maroc auprès des Nations Unies à Vienne a confirmé au journal  « Chamaly » que :  « le Maroc a voté, le mercredi 2 décembre 2020 , devant la commission internationale des stupéfiants des Nations Unies pour reclasser le haschich et la résine de cannabis du classement par l’Organisation mondiale de la Santé des drogues les plus restrictives et dangereuses de l’annexe IV à la catégorie la moins dangereuse de l’annexe I, ce qui encouragera l’utilisation médicale de cette plante.

La même source, qui a préféré ne pas être nommée, a ajouté que ces recommandations, que le Maroc a approuvées par l’affirmative, ont été ouvertes à la discussion il y a environ deux ans, afin de pouvoir tenir compte de la complexité médicale et scientifique de ces recommandations, ainsi de traiter les questions liées aux facteurs économiques, sociaux, juridiques, administratifs et d’autres, soulignant que l’adoption par le Maroc de la recommandation 5.1 pour l’élimination du haschisch et de la résine de cannabis de l’annexe IV de la Convention unique sur les stupéfiants , considérant qu’elle permettra de poursuivre la recherche, conformément aux politiques des médicaments fondés sur des preuves, en ce qui concerne l’utilisation médicale du cannabis et de la résine de cannabis.

Il convient toutefois de noter que ces substances sont toujours sous contrôle en vertu de l’annexe I de la Convention unique sur les stupéfiants.

Selon la commission internationale des stupéfiants, l’annexe IV, qui comprend l’héroïne et les drogues synthétiques, est « très addictif, très susceptible d’être mal consommées et rarement utilisées dans la pratique médicale ». Les drogues de l’annexe I sont toujours considérées comme « très addictives et très susceptibles d’être mal employées », mais peuvent inclure des drogues utilisées à des fins médicales.

Le Mercredi dernier, 27 membres de la commission, dont le Maroc, ont voté en faveur du rééchelonnement du cannabis et de la résine de cannabis, tandis que 25 ont refusé. En revanche, les membres ont voté contre d’autres recommandations, qui comprenaient la classification d’une composante psychoactive du haschisch (Tétrahydrocannabinol, ou THC), ainsi que le dronabinol, une version synthétique du THC.

Le changement de classification n’a peut-être pas d’impact immédiat sur la façon dont les gouvernements contrôlent les substances énumérées, mais de nombreux pays se tournent vers les Nations Unies pour obtenir des conseils.

À cet égard, le représentant de l’ue chez la commission a souligné que les recommandations de l’organisation mondiale de la santé ne sont pas et ne doivent pas être considérées comme un pas vers la libéralisation de l’usage du cannabis ou la réduction des dangers et des risques qu’elle représente pour notre société.

Dans un communiqué de presse, Alfredo Pascual, un analyste de Marijuana Business Daily, un magazine commercial couvrant l’industrie de la marijuana, a déclaré : « c’est une reconnaissance implicite de son utilité thérapeutique et que la marijuana n’est pas aussi grave qu’on le pensait il y a 60 ans, »

La Commission nationale des stupéfiants du Maroc a déjà tenu une réunion de coordination pour examiner les recommandations de l’oms sur le cannabis, connu localement sous le nom de « Kef », et son utilisation internationale dans les domaines médical et scientifique.

Les partis marocains «l’Indépendance » et « l’Authenticité et la Modernité » ont déjà présenté des propositions de lois visant à légaliser la plantation du Kef, mais le gouvernement les a rejetées, tandis qu’un certain nombre d’agriculteurs au nord du Maroc continuent de cultiver la plante « illégalement ».

Le ministère marocain de l’Intérieur avait déclaré auparavant: « Au cours des saisons 2018 et 2019, les autorités publiques ont poursuivi leurs campagnes contre la propagation de l’agriculture interdite dans les zones concernées », notant que des mesures proactives avaient conduit à la destruction des centaines d’hectares de haschisch.

Le rapport intérieur a révélé à l’époque que la contrebande de cocaïne à travers le Maroc s’effectue par voie aérienne à l’aide des vols commerciaux, ou par voie maritime à travers l’océan Atlantique, ensuite vers diverses destinations.

Dans la lutte contre la culture du cannabis dans le Nord, l’Etat s’appuie sur la mise en place d’alternatives au développement, l’Etat s’efforce de « trouver de nouveaux débouchés et alternatives au développement dans ces domaines comme option stratégique et réaliste afin d’éradiquer cette agriculture ».

La population du « Rif » et du nord refuse d’abandonner une fois pour toutes la plantation du cannabis, mais ces dernières années, ses revenus de cette agriculture ont diminué en raison de la répression des autorités marocaines contre les réseaux internationaux de contrebande.

Les données de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime indiquent que le Maroc, au côté d’Afghanistan, continue d’être la principale source de la drogue « Chira » sur le marché international.

اترك تعليقاً

مقالات ذات صلة

لا يمكنك نسخ هذا المحتوى

إغلاق