YASSER HAMIDI
Nombreux professionnels du secteur de l’industrie du textile et de l’habillement réclament la démission immédiate et inconditionnée, du président de l’association nationale de l’industrie du textile et de l’habillement, monsieur Mohamed Boubouh.
Et selon un communiqué, dont le site « Chamaly » dispose d’une copie, il s’agit des mêmes professionnels qui ont écarté l’ancien président de l’association des professionnels de l’industrie du textile et de l’habillement de la région Tanger Tétouan Al Hoceima, et le bras droit de Boubouh, monsieur Jamal dine Maimouni.
Selon le communiqué, ces professionnels n’ont pas apprécié la manière avec laquelle est gérée la présidence actuelle de l’AMITH au niveau national, puisque le président Boubouh est accusé de procrastination afin de tirer des gains personnels en dépit de la crise que connait le secteur, et ce en cachant des informations ultimement importantes sur la conformité du tissu, et également sur l’affaire publique de production des masques de protection (les bavettes).
En d’autre part, et toujours selon le communiqué, le président a également dissimulé des informations en relation avec les autorisations d’export de ces masques de protection tout en essayant de créer des conflits entre les professionnels de la ville de Casablanca et ceux de la ville de Tanger.
Cependant, le site « Chamaly » a reçu des informations indiquant les derniers développements dans les couloirs de l’AMITH concernant les masques de protection, l’affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et qui a engendré de nombreuses démissions parmi les membres, suivie de la démission du président de la chambre, Jamal Maimouni.
Un responsable, désirant rester méconnu, a déclaré à « Chamaly » que l’histoire a débuté le 8 Avril 2020 lorsque le président Mohamed Boubouh a organisé une réunion dans le siège de l’AMITH nord à Tanger, et auquel ont assisté particulièrement monsieur Maimouni et monsieur Moro président de la chambre de commerce, de l’industrie et des services de la région Tanger Tétouan Al Hoceima, ainsi que d’autres professionnels dans le secteur. Cette réunion a été destiné pour discuter la possibilité de s’adhérer dans l’initiative de la fabrication des masques de protection et les mettre en disposition des autorités locales afin de les distribuer gratuitement sur les habitants de la région.
Le responsable a indiqué également que lors de la réunion, le président Boubouh s’est engagé a fournir le tissu nécessaire qu’il importera de la société « santandirina » situé en Espagne moyennant les 90 000 euros (3 euros pour mètre), il a en outre proposé la fabrication de 2 millions de masques de protection, ce qui a réveillé le sens de l’ambition dans les rangs des membres, qui ont décidé d’augmenter le nombre à 4 millions masques considérés comme contribution de leur part pour faire face à cette pandémie, et montrant également leur sens de patriotisme. Cette réunion s’est terminée sur la publication d’un communiqué conjoint entre l’AMITH et la chambre de commerce, de l’industrie et des services ainsi que la création d’un groupe sur le réseau WhatsApp regroupant tous les participants dans la réunion, et qui est géré par monsieur Maimouni.
Après la réunion, et selon des informations fiables, dont « Chamaly » dispose d’une copie, ces personnes ont commencé à prendre les mesures nécessaires pour reprendre leur activité productive, de plus que beaucoup d’entre eux ont acquis les machines qui seront utilisés dans la production de masques, et elles ont fait d’importants investissements pour préparer leurs unités afin d’être éligible pour ce travail bénévole. Mais ce qui s’est passé, c’est que malgré le délai de 10 jours après ladite réunion, les professionnels n’ont pas reçu le tissu qu’il avait promis de fournir, sans apporter de précisions claires et formelles, de la part du président, puisque à chaque fois il présente une excuse différente, tantôt la marchandise est expédiée au Maroc, tantôt la marchandise est en port.
Et puis les informations ont ajouté: «Après cela, les professionnels ont reçu le matériel, conçu de coton, qui s’est avéré que Boubouh se l’est procuré de la succursale Hallotex située à Tanger, et qu’il n’est pas de la même qualité qu’il avait promis d’acheter le jour de la réunion, ceci dit, ils ont découvert que le tissu acheté de la société Santandirina, qui devait être distribué sur les professionnels, est qui a été acquis au nom de l’AMITH n’ont pas connu son sort.
La source a ajouté que la surprise choquante est intervenue après la fabrication de plus de 700 mille masques, puisque tout le monde a été surpris par le refus du laboratoire d’« Emanur » d’approuver ce tissu, sans parler de sa mauvaise qualité, chose qui a créé une grande difficulté dans le processus de production, au point où les professionnels ont demandé une assistance technique de l’association sur la manière avec laquelle ils doivent traiter ce tissu. Puis il indique qu’après une décision de laboratoire, « Emanur » tout s’est arrêté, ajoutant qu’il y avait de la frustration parmi les professionnels en raison de l’absence de communication avec Boubouh et Maimouni, de plus que la suppression injustifiée de certains membres qui ont assisté à la réunion du groupe WhatsApp.
La source a poursuivi que tout ce qui s’est passé n’a pas été pris en compte, il a déclaré qu’à une époque où les professionnels du secteur étaient accusés de produire des masques qui se sont révélés par la suite invalides, ils ont été surpris que Boubouh ait pu conclure des accords directs pour produire 5 millions de masques au profit des secteurs publics et des grandes surfaces, ce qui a été considéré par de nombreux professionnels comme un comportement qui manque de transparence.
La source a souligné que Boubouh devrait fournir tous les détails liés aux accords qu’il a conclus, y compris le dévoilement de leur valeur financière, et il doit également divulguer les unités de production qui ont passé un contrat avec Boubouh pour produire des masques sous contrat de manutention, à un prix compris entre 1,5 et 2 dirhams le masque, sachant que nous avons des informations proches confirmant que Boubouh a contracté des unités de production secrètes appartenant à ce qu’on appelle le «secteur informel», et c’est une violation qui est extrêmement dangereuse et nécessite l’arrangement des décisions sévères, d’autant plus que son auteur a été élu par les professionnels pour défendre leurs droits et leurs revendications.
Le responsable a également estimé que ce qui est intéressant sur la question des accords, c’est aussi qu’au moment où trois sociétés détenues par Mohamed Boubouh ont obtenu un certificat de conformité du laboratoire « Emanur » en un temps record, les professionnels étaient toujours confus, ignorants la procédure d’obtention du certificat de conformité du laboratoire, parce que Boubouh n’a pas fait circuler la procédure qui doit être suivi par des professionnels.
Il a ajouté qu’après avoir découvert la vérité sur les accords de Boubouh, et face à la colère qui a envahi les professionnels, le président a sacrifié le président de l’AMITH zone nord Jamal Maimouni, qui a payé le prix des décisions et des pratiques de Boubouh, sachant que monsieur Maimouni prend sa part responsabilité, surtout quand il a préféré garder le silence et ne pas informer les professionnels de ce qui se passait.
