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Martil.. Le Centre d’assistance sociale, une cellule de soutien aux vulnérables
Le Centre provincial d’assistance sociale de Martil, créé dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), se veut une cellule de soutien aux catégories vulnérables, en particulier les personnes âgées et les sans-abri.
Le centre, qui a été créé dans le cadre du programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité de 2019, vise la mise en place d’un programme provincial pour réduire les phénomènes de mendicité et de vagabondage au niveau de la préfecture de M’diq-Fnideq, à travers une action coordonnée et participative pour soutenir toutes les catégories sociales touchées par ces phénomènes, en les protégeant et les hébergeant temporairement, tout en oeuvrant pour leur inclusion sociale.
Le centre opère sur trois types d’inclusion sociale, à savoir l’insertion familiale du bénéficiaire, l’insertion dans un établissement social d’accueil au niveau local, régional ou national, en plus de l’insertion socio-économique, à travers des formations et un soutien permettant de créer des activités génératrices de revenus.
Cette structure sociale, d’une capacité de plus de 70 lits, a ouvert ses portes le 28 novembre 2019, a indiqué le directeur du centre, Nassif Belaziri, dans une déclaration à la MAP, notant qu’en trois mois, le centre a accueilli plus de 400 bénéficiaires tous âges confondus, leur offrant une assistance sociale (soutien psychologique, nourriture, vêtements, abri …), et les soins médicaux nécessaires.
Les services du centre, dont la réhabilitation a nécessité une enveloppe budgétaire de plus de 3,6 millions de dirhams, ne se limitent pas à l’accueil et la prise en charge des personnes vulnérables, mais portent également sur leur orientation vers des établissements œuvrant dans le domaine de la réinsertion sociale, en plus de rechercher et contacter leurs familles.
À cet égard, la présidente de l’association caritative « Oum Al Aytam », Aicha El Khamlichi, a mis l’accent sur l’impact positif du chantier royal de l’INDH sur les personnes vulnérables, notamment les personnes âgées et les femmes et les enfants sans-abri, ajoutant que certains cas traités par ce centre ont trouvé un refuge permanent dans les maisons d’accueil pour personnes âgées, alors que d’autres cas ont été pris en charge par l’hôpital psychiatrique, tandis que plusieurs enfants ont été ramenés à leurs familles.
Les responsables du centre accordent une attention particulière aux enfants, en leur offrant des formations professionnelles en partenariat avec certaines instances, afin de leur permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour une insertion professionnelle, a-t-elle mis en avant.
Parallèlement au centre, des unités mobiles d’assistance sociale ont été mises en place dans la préfecture de M’diq-Fnideq, un mécanisme efficace permettant à l’ensemble des partenaires d’intervenir rapidement sur le terrain, afin de fournir des services sociaux de base, et ce, en vue de redonner confiance aux catégories cibles et de veiller à améliorer leur situation tout en respectant leur dignité humaine.
Dans ce sens, un comité provincial a été créé pour lutter contre les phénomènes de mendicité et de vagabondage au niveau de la préfecture de M’diq-Fnideq. Il s’agit d’un mécanisme institutionnel englobant l’ensemble des partenaires des secteurs gouvernementaux, des collectivités territoriales et des associations de la société civile, et, qui se veut également un cadre pour la consécration de l’approche participative en tant que choix stratégique pour lutter contre ces phénomènes sociaux.
Ainsi, ce comité procède au diagnostic de la situation et des perspectives futures, en collectant des données d’ordre quantitatif et qualitatif sur les catégories vulnérables, et en identifiant des indicateurs périodiques permettant de suivre, discuter et analyser la réalité et les perspectives en matière de protection et de soutien à cette catégorie, ainsi que d’élargir les espaces de concertation et de partenariat avec tous les intervenants sociaux.
Mais à l’intérieur du centre, les considérations institutionnelles laissent la place aux relations humaines et la communication entre les pensionnaires et les responsables, ce qui permet de nouer des liens basés sur le respect et la convivialité.
Celle que les enfants du centre aiment appeler « Al Oualida » (Mère), Mme Aicha El Khamlichi, a confié, tout en retenant ses larmes, toute la peine qu’elle ressent face aux enfants en situation de précarité. « J’ai éduqué mes enfants orphelins, raison pour laquelle je ressens la souffrance des sans-abri, et je demande à Dieu de m’aider à poursuivre cette mission ».
Depuis son lancement, le centre n’a enregistré que quelques cas de retour, qui sont traités en attente de solutions définitives, a fait savoir le directeur du centre, Nassif Belaziri.
Ce centre incarne la philosophie de l’INDH, basée sur la convergence des efforts des différents partenaires pour prendre en charge les catégories vulnérables et ce en vue de lutter contre la précarité. C’est aussi un modèle pour la bonne gestion des capacités disponibles pour offrir un espace de prise en charge des personnes en situation de précarité au niveau de la préfecture de M’diq-Fnideq, considérée comme une destination touristique maritime du Maroc par excellence.